Expositions :
Nancy, hôtel de ville, Mars 1895 ;
Paris, SNBA, 1895, n°526 repr. p. 5 du cat. ill. (d’une paire) ;
Paris, 1900 (i), n°803 (d’une paire) ;
Nancy, 1988, pp. 26, 73, n°72 repr. ;
Nancy, 1999, p. 62 n°23 repr. ; pp. 66-67, 88, 117, 143-144, 150, 158 ;
Vic-sur-Seille, 2006, p. 69, n°126 repr. ;
Nancy, 2016-17, pp. 170-171, n°89a repr. ;
Bibliographie :
Anon., 1895 (i) ;
Anon., 1895 (ii), pp. 38-39 ;
Anon., 1895 (iii), pp. 87-89 ;
Anon., 1895 (iv) ;
Bénédite, 1895, pp. 77, 82 repr. ;
Guyon-Verax, 1895 ;
Yriarte, 1895, p. 85 ;
Hinzelin, 1899, p. 63 ;
Meixmoron, 1896, pp. 32, 34, 43 ;
Avril, 1923, p. 4 ;
Alexandre, 1931, pp. 75, 80 ;
Garçot, 1931, pp.76-77-78 ;
Hunziker, 1932, p. 2 ;
DTEF, 1933, pp. 56, 82, 95, repr. après la p. 56 ;
Alexandre, 1946, p. 28, pl. IV ;
Cogeval, 1986, p. … ;
Harcos, 1991, p. 61 ;
Péristyles, 2004, pp. 30-31 repr. ;
Claude, 2005, pp. 109-113, repr. ;
Weisberg, 2007, pp. 8-9 repr., p. 11 ;
Anon., s.d., p. 95 ;
Oeuvre(s) en rapport :
Voir les n°0374-H et 0376-H ;
Notice :
En 1891, la ville de Nancy commande à Friant deux panneaux décoratifs destinés au grand salon de l’hôtel de ville. Friant choisit pour thème des scènes champêtres montrant des personnages en pleine nature et se met immédiatement au travail, comme en témoigne l’esquisse (n°0374-H) datée 1892. En 1895, les panneaux sont achevés et exposés à l’emplacement prévu, entourés d’un plafond réalisé par Aimé Morot représentant une allégorie de la danse et de médaillons peints par Victor Prouvé sur le thème des douze mois de l’année. Ensuite, les panneaux décorent la salle des mariages de l’hôtel de ville, avant d’entrer en 1905 dans les collections du musée des Beaux-Art de Nancy.
Les deux toiles, de très grand format, sont de forme ogivale. L’un, titré L’enfant couronné de fleurs, d’une intense luminosité, est un hymne à l’enfance, à la jeunesse et au printemps de la vie. Le second, titré L’enfant endormi (n°0376-H), représente les trois âges de la vie. Friant a concentré son attention sur la vieille femme qui, debout, occupe tout le premier plan. Elle semble déconnectée des autres personnages assis au second plan, d’un côté une jeune mère et son enfant, de l’autre un homme et un jeune garçon se reposant à l’ombre de grands arbres. S’agit-il des ses enfants et petits- enfants ? L’ombre qui entoure les personnages baigne la scène d’une atmosphère nostalgique qui évoque le soir de la vie.
Le thème de la fugacité de la vie intéressait Friant, il apparaît déjà dans Les souvenirs de 1891 (n° 0285-H). La symbolique des deux compositions est proche mais l’on sent une évolution, rendue plus perceptible encore par le fait que Friant ait pris la même vieille femme comme modèle. Dans Les souvenirs (1891), elle est assise non loin de jeunes gens en train de pêcher, et l’ombre d’un sourire nostalgique semble indiquer qu’elle se remémore sa propre jeunesse. Quatre ans plus tard, dans L’enfant couronné de fleurs, elle est debout et semble sur le point de sortir de la composition. Son beau visage intériorisé indique qu’elle s’est détachée des joies d’un monde qu’elle va bientôt quitter.
Sujet(s)/Thème(s) : Décor/Arts décoratifs ; Enfant(s) ; Paysage ; Scène animée (campagne) ;